La fin du mâle?

Publié le par Michel M Piquet

 

 

LA FIN DU MÂLE

 

C'est ce qu'un magazine nous annonce au Printemps 2013,     

 (sans point d’interrogation...)

 

- Ouvrons-le:

 Gauchet Marcel, professeur de philosophie de l’éducation (EHESS), a été consulté et il n'y comprend rien:

“les garcons ont de moins bons résultats que les filles  à tous les niveaux (…) pourquoi les filles issues de l’immigration s’en tirent-elles si bien et les garcons si mal?   (…) Je ne sais pas , et à la vérité personne ne sait. Nous sommes au tout début de la reflexion, les causes restent obscures (…) les valeurs qui comptent au sein de la société actuelle sont des valeurs associées aux femmes”

 

-Tâchons modestement de l’aider:

N'a-t-il pas toujours été plus difficile de “faire” un adulte avc un garcon qu’avec une fille? N’est-ce pas un lieu commun de l’ethnologie que la grande violence de la plupart des rites d’initiation imposés aux enfants mâles dans les societés dites primitives? Et l’insignifiance relative de ceux auxquels sont astreintes les jeunes filles (pour celles-ci, le premières menstruations en tiennent souvent lieu)? Accidents mortels, suicides, crises de démence ne sont pas rares tant des mères que des fils. 

L’initiation masculine devient presque impossible dans une société dite évoluée, où le rite est traité comme une sorte de honteux vestige de barbarie. L’initiation des filles à la féminité étant “naturelle” (attestée en général, par les premières menstruations), il n’est pas surprenant que ce soit le masculin qui pose problème! Et que ceci éclate au grand jour dans les statistiques de l’échec scolaire!

C’est que l’Ecole, ses pédagogues, inspecteurs, recteurs et praticiens de toutes obédiences (M. Gauchet compris), ont complètement oublié leur fonction initiatrice. Alors même qu’ils savent pertinement que les contenu de leur enseignement ne durera dans la mémoire de leurs élèves que le temps de passer l’examen. Ils ne s’en imaginenent pas moins qu’en “enseignant”, ils “transmettent des connaissances”, maintiennent le “niveau”, et autres fariboles. Ils font autre chose que du rituel.

Comment peut-on s’étonner que ce soit au détriment de ceux qui en ont besoin: les garcons! Même non issus de l’immigration, ie souvent héritiers d’une tradition encore toute fraîche du rituel initiatique.

Ne nous nous remerciez pas, M. le Professeur.

 

 

 

 


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