La déclaration des droits de l'homme: un lapsus (notes suite III)

Publié le par Michel M Piquet

Les anti-Lumières du XVIIIe siècle à la guerre froide, Fayard, 2006.

Au moins, Nietzsche, lui, avait bien vu que le mérite essentiel de la 3e république, c’était qu’elle savait massacrer la plèbe (La Commune) !

Les massacres de la Commune, Dreyfus, la colonisation des races inférieures, Vichy, etc. : tout cela incompréhensible...

D’ailleurs baptisée subrepticement : « égalité de droits » ; ce qui est passablement différent (Morel est un juriste).

« Prenez bien garde qu’il serait dangereux de mal entendre le mot égalité et d’en tirer des conséquences qui troubleraient la Société. Sans doute, tous les hommes ont également le droit d’être libres, de conserver ce qui leur appartient, de vivre en sûreté, de résister à l’oppression mais tous ne peuvent avoir égalité de talents, d’esprit, de force, de richesse parce que tous n’ont pas reçu de la nature les mêmes avantages (...) Il y a donc dans la Société, une égalité de droits nécessaire, mais il y a aussi une inégalité indispensable (...) Le respect de cette inégalité naturelle est même un des premiers devoirs (sic) de l’Homme qui vit en sûreté, parce que chaque citoyen a essentiellement et également le droit de conserver sa propriété, quelque faible ou considérable qu’elle puisse être ».

Note sur la suppression générale des partis politiques, rééd Paris 2006, Flammarion.

Vérifier pour les domestiques en 89;  aucun cens ?

Dominique Schnapper, La Communauté des citoyens, sur l’idée moderne de nation, Paris, 1994, p. 94-95.

Et même par rapport au mode de scrutin contemporain de la Déclaration et fixé par le pouvoir royal : suffrage universel –femmes comprises.

Léon Gambetta contre les (futures) lois de 1875.

La Troisième République, Paris 1935.

Ie, même les noirs libres et mulâtres libres eux non plus ne bénéficiaient pas des droits de l’homme-à en octobre 90, début de révolte de la milice de Vincent Ogé.

La Révolution française et la fin des colonies, La Découverte, 1987.

Les pathologies de la démocratie, Paris, 2005.

Comme le cahier de la communauté de Champagney en Haute Saône, en date  du 19 mars 1789 article 29 : « Les habitants et communauté de Champagney ne peuvent penser aux maux que souffrent les nègres dans les colonies  sans en avoir le cœur pénétré de la plus vive douleur en se représentant leurs semblables, unis encore à eux par le double lien de la religion, être traités plus durement que ne le sont les bêtes de somme. Ils ne peuvent se persuader qu’on puisse faire usage des productions des dites colonies si l’on faisait réflexion qu’elles ont été arrosées du sang de leurs semblables. Ils craignent avec raison que les générations futures, plus éclairées et plus philosophes, n’accusent les Français de ce siècle d’avoir été anthropophages, ce qui contraste avec le nom de français et plus encore celui de chrétien. C’est pourquoi leur religion leur dicte de supplier très humblement Sa Majesté de concerter les moyens pour de ces esclaves, faire des sujets utiles au Roy et à la patrie » <idée curieuse d’une fausse utilité des l’esclavage, la vraie étant celle du citoyen>.  Ce cahier fut arrêté au bailliage de Vesoul. Et redécouvert en 1971. Voir musée « Maison de la négritude et des droits de l’homme, 24, Grand Rue, 70290 Champagney ; www.maisondelanegritude.org source : Libération, 9 mai 2006, p. 14.

Mounier, Recherches sur les causes qui ont empêché les Français de devenir libres (1792)

D’après V. Duclert, Alfred Dreyfus, l’honneur d’un patriote, Paris, 2006, p. 391.

Cf. Gauchet, qui a eu aussi le mérite d’en dévoiler la complexité : que de projets écartés  pour une « évidence » intime universelle! La révolution des droits de l’homme.

B. Constant ,Œuvres politiques, Paris, 2000, Préface, p. 49.

Gauchet, ibid.

Voir sur la non référence textes de Cochin :Non référence.

A. Cochin, La Révolution et la libre pensée, p. 155.

19 décembre 1898, journal L’Eclair, « Action française », M. Pujo et Vaugeois étaient des membres dissidents de « l’Union pour l’action morale » de Paul Desjardins : ils étaient les deux seuls membres de son comité directeur à n’avoir pas été convaincus par Bernard Lazare venu leur parler ce l’affaire Dreyfus...

« C’est sur les droits de l’homme écrivait Pujo, que s’unissent les libéraux et les anarchistes <sic : incroyable pour Bibi, le libéralisme et l’anarchisme coïncident en une même récusation -individualiste- des droits de l’homme et du citoyen>. C’est de la même formule individualiste, creusée à l’ »infini (sic) que les uns et les autres tirent leurs variations  sentimentales, leurs considérations humanitaires, leurs développements logiques. Derrière l’abstraction des droits de l’homme, on a pu à loisir maintenir l’anarchie et l’impuissance à l’intérieur, fausser et corrompre la volonté de la nation  par le parlementarisme et la forme actuelle du suffrage universel (sic) ». Pour autant, la forme républicaine n’est pas en cause : «Ce qui est à faire, à l’heure actuelle, c’est reconstituer la France comme société, restaurer l’idée de patrie, renouer la chaîne de nos traditions en la prolongeant et en l’adaptant (sic) aux circonstances de notre temps, refaire de la France républicaine et libre (sic) un Etat organisé de l’intérieur, aussi fort à l’extérieur qu’il l’a été sous l’Ancien Régime. Sans qu ‘il y ait à recourir aux formes du passé, car on ne fait rien avec les morts ».

La Révolution des droits de l’homme, Paris, 1989, p. 180.

« Les citoyens, dont les revenus n’excèdent point ce qui est nécessaire à leur subsistance, sont dispensés de contribuer aux dépenses publiques. Les autres doivent les supporter progressivement, selon l’étendue de leur fortune ». art. 12 du projet de Robespierre en juin 1793.

P. Gueniffey, La Politique de la terreur, Essai sur la violence révolutionnaire, Paris, 2000, p.325. A rapporter à 1948 :  en 1793, les droits sociaux <droit au travail, aux secours publics, à l’instruction,(art. 21 et 22)>.dans la Déclaration= sans les moyens, ineffectivité...

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, op. cit. p.348 ss.

J. Barthélémy, « Les principes financiers de la Révolution », in Centre d’études de la Révolution, Cahiers de la Révolution, n°6 : « Le droit public de la Révolution »,, Paris, 1937, p. 5 ss. « toute terre doit être frappée, même celle qui ne produira pas de revenu... » (cité par S. Rials, op. cit. p 349).

La République et l’universel, Paris , 2000, p. 157 ss.

Application de la loi républicaine du 9 aôût 1849 <sur l’état de siège> (qui permet de remplacer les tribunaux civils par des tribunaux militaires –ce qui est bien plus décisif que le recours à la force armée.

La République contre les libertés Paris, Presses de Sciences-Po, 1976 <contre : C. Nicolet, L’idée républicaine en France, essai d’histoire critique, Paris, 1982, pour qui les lois d’exil ou contre les congrégations ne sont pas des atteintes aux libertés>>.

Phénoménologie de la perception, 3è partie, I, « le cogito », §1, coll. Tel, p. 423.

Les compromis, la Déclaration comme instrument de légitimité, de légitimation, etc. chez Manent, comme symptôme d’un écroulement de tout fondement transcendant.

Voltaire, 1er juillet 1771 ; Œuvres, éd. Beuchot, XVII, 196.

Cité par M. Leroy, Histoire des idées sociales. C’est dire combien J. Bentham, entre autres, a fait un contresens majeur en écrivant que « la Révolution (...) ayant été l’effet de l’insurrection, son objet est évidemment de justifier la cause » : l’émeute. Mais en justifiant l’émeute, <les auteurs de la Déclaration aux mains de qui « la Révolution a jeté le gouvernement »> la suscitent (...) ils sèment et cultivent une propension à l’insurrection permanente dans les temps futurs (...) ils affaiblissent toutes les autorités futures,y compris la leur, par conséquent. Vanité de courte vue et sans prudence ! Ils imitent dans leur conduite l’auteur de cette loi légendaire selon laquelle l’assassinat du prince sur le trône donnait à l’assassin le droit de lui succéder « Peuples qu’un seul article soit violé, vous n’avez pas seulement le droit de vous insurger, c’est aussi le plus sacré de vos devoirs »<on voit que Bentham renvoie ici à la Déclaration de 1793> (Bentham, L’Absurdité sur des échasses ou..., trad. Paris, 2007, p. 20 ss.).

Nota :  les règles électorales font partie de la Constitution : ce qui n’est pas indifférent ! On  n’oserait guère y mettre, au 20è siècle, les apparentements ou la représentation proportionnelle...

On vit nettement pire comme système censitaire sous la Restauration avec un corps électoral réduit à 100.000 personnes ; avec en outre l’impossibilité de sortir de la condition d’électeur passif !

Histoire des idées sociales en France, de Montesquieu à Robespierre, Paris, 1946, p. 63.

Comme le précise Leroy, « le rôle économique de l’ouvrier n’apparaîtra que tardivement, son rôle social plus tardivement encore (...) Il n’est encore que de l’ordre sacré des infortunés (...)il ne peut être question pour Montesquieu et pour Sieyes lui-même, d’un groupe qui vit en subalterne dans l’atelier, dans la manufacture où il n’a qu’un rôle matériel effacé. » Ibid. , p. 65 ;

La « déploration » et la lamentation dénotant l’« indifférence politique ».

Et d’ailleurs, M. Gauchet en est involontairement un peu responsable : pour ne pas générer des contre sens, sa démystification, trivialisation de l’apparition de la Déclaration de 89 (La révolution des DH) supposait un lecteur vraiment informé de ce contenu -ce qui manifestement( n’a pas été souvent le cas... Et ce à quoi n’ont pas vraiment aidé ses deux articles sur les DH comme politique (« Les dh ne sont pas une politique » & « Quand les dh deviennent une politique »).

C’est la IIIème république qui a le mieux exprimé ce non respect « droitdel’hommiste » de la Déclaration de 1789 < Entre 1875 et 1940 que de proclamations rhétoriques des droits de l’homme !>. Avec ses grandeurs et ses abominations. Elle a eu, elle, l’honnêteté intellectuelle ( ?) (ou encore une fois, la bourde, l’acte manqué ?) de ne pas s’en réclamer (en 1875).

Même s’il y est fait mention des « représentants ».

Troper Annales, p. 1181-82 ; 1177. Furet, ibid. p. 1186. <j’ai les photocopies reliées en jaune>

Comme l’écrit François Jullien, « Quel absolu pour les droits de l’homme ? », in Diversité culturelle et universalité des droits de l’homme, Nantes, 2010, p. 94.

Phénoménologie de la perception, p. 412 <Bibi : soit dit en passant, 412 pages pour en arriver là, était-ce vraiment indispensable ?>

Bibi : Pour apprécier l’absence d’alternative, on renverra à S. Audier (La pensée anti 68..., Paris, 2008, p. 6. : « Il faut essayer de comprendre comment un discours <le « grand » discours de la campagne présidentielle de 2007 de N. Sarkozy au moment où Gauchet s’exprimait ainsi> imputant les dérives du capitalisme financier à mai 1968 n’a pas suscité l’hilarité générale des citoyens ou leur consternation devant le peu de connaissances historiques du futur Président et de son conseiller et auteur du fameux discours, Henri Guaino. »

Rappel : «Je veux tourner la page de mai 1968, s’écrie N. Sarkozy, (...) voyez comme le culte de l’argent roi, du profit à court terme, de la spéculation, comment les dérives du capitalisme financier ont été portées par les valeurs de mai 1968 (...) comment la contestation a contribué à affaiblir la morale du capitalisme,comment elle a préparé le terrain du capitalisme sans scrupules et sans éthique des parachutes en or, etc. » Serait-ce là, selon Gauchet, le seul discours possible ? Ce serait grave, çà l’est. Et toujours pas d’examen de conscience intellectuel de Gauchet sur ce point. Piteux.

Gauchet dans la répression « républicaine » des « droits » de l’homme de 1789.

Cité par S. Rials, La Déclaration..., p. 403.

B. Clavel, France Soir, 25 août 1977.

Gassien Lenôtre : «Un Latude inconnu », Vieilles maisons, vieux papiers, première série, Paris, 1947, p. 250 ss.

  « Après Charles V, la France a cessé d’être une monarchie pour tomber dans l’état de despotisme. Au XIVe siècle, le paiement des impôts, excepté les contributions exceptionnelles consenties pour la guerre, était regardé comme un déshonneur, une honte réservée aux pays conquis, le signe visible de l’esclavage. (..)Charles VI enfant, aidé de ses oncles, par l’usage de la corruption et d’une atroce cruauté, a brutalement contraint le peuple de France à accepter un impôt absolument arbitraire, renouvelable à volonté, qui affamait littéralement les pauvres et était gaspillé par les seigneurs (…) s’installa au plus profond du cœur de ce peuple une haine refoulée et d’autant plus amère à l’égard du roi, haine dont la tradition ne s’éteignit jamais (…) Ce fut ce pauvre Louis XVI qui reçut le coup».(…) Aucun Français n’a le moindre scrupule à voler ou escroquer l’Etat en matière de douanes, d’impôt, de subvention, ou en toute autre matière. » (L’Enracinement, Prélude à une déclaration des devoirs envers l’être humain, « Déracinement et nation », Paris, 1949, p. 94). 

« L’Etat, c’est moi, ce n’est pas là une pensée de roi. Montesquieu a très bien expliqué cela, à mots couverts. <ici voir Arendt citant la préface à l’Esprit des Lois : on peut retirer à un homme sa propre nature..> Mais ce qu’il ne pouvait encore apercevoir à son époque, c’est qu’il y a eu deux étapes dans la déchéance de la monarchie française. La monarchie après Charles V a dégénéré en despotisme personnel. Mais à partir de Richelieu, elle a été remplacée par une machine d’Etat à tendances totalitaires qui, comme le dit Marx, a été perfectionnée et accrue par chaque changement de régime(…). Si on lit Saint-Simon (…) comme un document sur la vie que des êtres humains ont réellement vécue, on est pris d’horreur et de dégoût devant une telle intensité de mortel ennui, une bassesse si générale d’âme, de coeur et d’intelligence. La Bruyère, les lettres de Liselotte, tous les documents de l’époque, donnent la même impression (…) on devrait bien penser que Molière n’a pas écrit le Misanthrope pour s’amuser <ICI le totalitarisme comme atteinte à l’humanité de l’homme, à la naturalité humaine bien plus que comme régime politique>. Le régime de Louis XIV était vraiment déjà totalitaire. La  terreur, les dénonciations ravageaient le pays. (…) Il suffit de lire les dédicaces de Corneille pour sentir à quel degré de servilité ignoble Richelieu avait su abaisser les esprits. (…) L’idolâtrie de l’Etat (…) était organisée avec une impudence qui était un défi à toutes les consciences chrétiennes(…), destruction de la vie locale (…) l’Eglise commit l’erreur irréparable d’associer son sort à celui des institutions monarchiques… » (Ibid., p. 104-105).

Recueil des édits, déclarations et arrêts concernant la religion prétendument réformée.

Albert Sorel, « La révocation de l’édit de Nantes », in Lectures historiques, Paris, 1925, P ; ééç SS ;

Pour Saint Simon, l’édit était « un chef-d’œuvre de politique et de grand sens, sa révocation « un conseil pernicieux, plus pernicieusement exécuté (...) Les bons catholiques et les « bons évêques » gémissaient « de voir les orthodoxes  imiter contre les hérétiques ce que les tyrans païens avaient fait contre la vérité, les confesseurs, les martyrs (...) La révocation de l’édit de Nantes, sans le plus léger prétexte  <non référence ?> et sans aucun besoin, immédiatement suivie des proscriptions, des supplices, des galères, sans aucune distinction d’âge, ni d’état, le long pillage des dragons autorisé partout, déchira les familles, arma parents contre parents pour avoir leurs biens et les laisser mourir de faim (...) donna à toute L’Europe l’effrayant spectacle d’un peuple prodigieux proscrit, fugitif, nu, errant sans aucun crime, cherchant un asile loin de sa patrie ». (Parallèle des trois premiers rois Bourbons). 

Une victime protestante, citée par Albert Sorel sans plus de détail (Lectures historiques, p. 245). 

Et encore, ce point n’est pas toujours très clair : Furet lit la Déclaration de 1789 comme étant déjà un manifeste de la politique de la table rase…

A. Cochin, La Révolution et la libre-pensée, Paris, 1979, p. 111, note.

La formule : « comme avant 1789 » figure dans le Sénatus-consulte par lequel Napoléon 1e rétablit l’esclavage en 1800, (en principe dans une seule colonie). On est à l’époque de la rédaction du Code civil.

Et il importe peu que ce soit par opportunisme diplomatique, suite à la Paix d’Amiens ! Qu’il n’y ait pas eu, de la part de Bonaparte, référence à une doctrine personnelle longuement mûrie sur l’esclavage n’enlève rien de sa portée à son texte : la non référence est au contraire décisive, ici comme ailleurs…Voir LES SEULES CAUSES NON REFERENCE

Ce qui suffit à récuser la distinction que fait Arendt entre textes américains & déclaration française, celle-ci présentée comme subordonnée, contrairement aux premiers à des considérations économiques et matérielles (Voir, déjà cité). Arendt n’est certainement pas « la plus tocquevillienne des philosophes du 20e siècle (A. Finkielkraut, Le Monde, 16 mai 2008, p. 8.)

Ce que nous lisons dans Tocqueville, c’est que l’égalisation des conditions, tout au long du 18e siècle et même tout au long de l’élaboration de la monarchie, n’est qu’un effet du phénomène décisif, lui, de la centralisation: c’est cette mutation au long cours qui inquiète  Tocqueville, et dans laquelle l’éruption de 1789 et des droits » de l’homme désintéressés occupe une place extraordinaire. C’est ce contre quoi a lutté l’Ancien Régime avant leur Déclaration de 1789, non moins que après, les « temps d’égalité » et de « la passion du bien-être »

Sauf, évidemment, à vouloir artificieusement faire des «  droits » de l’homme les auteurs , les causes de ce quia suivi et que l’on entend vitupérer comme malaise démocratique et autres « crises de la démocratie, de sa gouvernementabilité, etc.. Mais Tocqueville nous semble être la plus mauvaise référence pour appuyer cette démonstration. (au demeurant bien inquiétante). : toute la pensée contre révolutionnaire ferait beaucoup mieux l’affaire... (ainsi, la défense de Marie Antoinette par Burke est-elle bien révélatrice de cette insistance antitocquevilienne sur une rupture radicale entre l’avant 1789 & le post 1789... les récupérateurs de Tocqueville finiront tous par se rabattre sur Maistre et Burke.

Et alors que le sujet s’y prêtait spécialement : les libertés individuelles, etc. étaient menacées par Robespierre.

Il aura sa réponse de la part des partisans de l’Empire par Bonaparte : «  ce que nous voulions en 1789... ».

Lettre à ses commettants, n° 7.

L’expérience plébéienne. Une histoire discontinue de la liberté politique, Payot, 2007.

Vieux dada lacanien : vous voulez un maître vous l’aurez en 1968...<rappel : on a eu Giscard !...>

Au fond, pour bibi, Rousseau n’aurait qu’à moitié tort : la représentation est incontournable. Mais il aurait aussi à moitié raison : elle est intenable très longtemps, si elle n’est pas ressourcée par l’insurrection, l’expérience de nouveaux vivre ensemble.

La longue patience du peuple, 1792, naissance de la République, Payot, 2008.

Une politique de la terreur, 2005.

Léon Duguit, Traité de droit constitutionnel, Paris, 1911, 36.

 

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